Les points à retenir (Chapitre II)
Merci de parcourir le livre pour que vous tiriez profit des brèves présentations qui résument le chapitre II.
1. Les bases de la nutrition
1.2. Historique de l'alimentation des poissons d'élevage
Une approche scientifique de la nutrition des poissons s'est amorcée dès le milieu du 20ème siècle. Ces travaux se sont bien inspirés des connaissances sur l'anatomie du tube digestif, quelques aspects de la physiologie digestive et de l'alimentation des poissons en milieu naturel. L'élevage de poissons était pratiqué en Asie ou en Moyen-Orient déjà au Iv ème millénaire av. J.C. En Europe, une aquaculture extensive existait au Moyen-âge, fournissant un complément alimentaire important à la population locale. Mais dès la fin du XIXème siècle, la production piscicole s'est étendue à des poissons élevés en bassins. L'alimentation de ces
poissons en élevage a reposé pendant longtemps sur des sous-produits divers incluant des sous-produits d'animaux (viscères, foie, graisses, etc.) non consommées par l'Homme.
Les premiers aliments composés élaborés à partir de matières premières diverses et couvrant, autant que faire se pouvait, les besoins des animaux, ont été les « granulés humides de l'Orégon » des années 1950.
Les granulés secs sont apparus aux USA à la fin de la même décennie et au début des sixties. Dès lors, l'étude des besoins nutritionnels des poissons s'imposait et elle a pris un essor considérable.
Selon la FAO (2014), plus de 80% de la production mondiale de poisson dépend de nos jours d'un apport d'aliment soit de façon exclusive soit comme complément à la nourriture issue du milieu.
Au niveau mondial, c'est l'élevage de carpes qui est le plus fort consommateur d'aliments composés (31% des aliments produits), suivies de celui des crevettes (22%). Les salmonidés (truites, saumons) n'arrivent qu'en 4ème positon (10%) et les poissons marins (bar, daurade, turbot...) à la 6ème (8%).
La farine de poisson a longtemps été utilisée comme ingrédient majoritaire des aliments aquacoles, notamment pour les espèces de haut niveau trophique (carnivores). Les plus gros consommateurs de farine de poisson en 2008 étaient les crevettes (34% de la farine de poisson), suivies des salmonidés (20%= et des poissons marins (19%). Les carpes, de type omnivore, n'arrivent qu'en 4ème position des consommateurs de farine de poisson (7%) (FAO, 2014)