Principe
En pratique, la technique consiste à laisser tomber en chute libre, d'une hauteur de 10 à 30 mètres, une masse pesant de 10 à 35 tonnes, ou voire plus (Fig. I.3) ( Menard 2010[1]).
Fig. I.3 ― Densification d'un terrain par compactage dynamique à très haute énergie (4000 T.m) (Cas réel de l'aéroport de Nice 1978, France, D'après Menard 2010[1]). |
Les impacts sont répétés selon un maillage défini en fonction du site à traiter et du futur ouvrage (Fig. I.4). Les paramètres du compactage, à savoir l'espacement entre les impacts, le nombre de coups par impact, le nombre de passes de compactage...etc., sont déterminés sur site en fonction de différents essais de contrôle (mesures de tassements, contrôles des caractéristiques mécaniques du sol par essais in situ et même de laboratoire, etc.) ( Magnan 2010[2]).
Lors du compactage, on distingue un effet immédiat qui est prépondérant dans la plupart des applications pratiques. Il s'agit d'une réduction immédiate de l'indice des vides du sol traduite par le tassement du terrain et d'une augmentation de la pression interstitielle durant l'impact qui peut aller jusqu'à la liquéfaction locale du sol. Celle-ci est suivie par une phase de dissipation progressive de la surpression interstitielle et par la restructuration du matériau en un état plus dense ( Menard 2010[1]).