Transfert des métaux sols/milieu aquatique
Les substances à usage agricole peuvent être entraînées jusqu'aux milieux aquatiques récepteurs (souterrains et/ou superficiels) de différentes manières. La connaissance des voies et mécanismes de transfert en jeu est une des principales clés pour déterminer quelles mesures pourront être mises en œuvre pour lutter efficacement contre la contamination des ressources en eau (Clémentine et al., 2013)[1].[2]
Les transferts par ruissellement
C'est lorsque l'eau et les contaminants circulent à la surface du sol pour atteindre rapidement les milieux aquatiques de surface (Clémentine et al., 2013).[1][2]
Les transferts de sub-surface dits « écoulements hypodermiques »
C'est lorsque l'eau et les contaminants circulent latéralement à faible profondeur à travers le sol. L'eau peut alors être exfiltrée en surface au gré d'une rupture de pente (pied de talus ou berge de cours d'eau) (Clémentine et al., 2013).[1]
Les transferts par drainage enterré
C'est lorsque l'eau et les contaminants infiltrés dans le sol rejoignent les drains installés sous les parcelles agricoles sensibles aux excès d'eau. L'eau est alors rapidement restituée au réseau hydrographique soit par l'intermédiaire de fossés soit directement au niveau des cours d'eau (Clémentine et al., 2013)[1].
Les transferts par infiltration profonde
C'est lorsque l'eau et les contaminants transitent verticalement à travers le sol et la zone non saturée pour rejoindre les nappes d'eau souterraine. Cette infiltration peut intervenir sous forme diffuse et relativement lente (infiltration à travers la porosité matricielle) mais aussi sous forme concentrée
et rapide lorsqu'un écoulement de surface atteint une zone d'infiltration préférentielle (cas fréquent en milieu karstique) (Clémentine et al., 2013)[1].