Digestibilité des aliments et rejets

Remarque

La pisciculture, comme tous les élevages, pollue le milieu. La pollution au sens restreint correspond à la décharge de cadavres, de produits de traitements, d'aliments non consommés, de déjections fécales et d'excrétions. Nous nous limitons à ces trois dernières composantes.

La difficulté majeur que rencontrent les pisciculteurs pour alimenter leurs animaux est l'ajustement de la ration aux besoins. Compte tenu de la difficulté d'observation des poissons, il est beaucoup plus difficile que dans les élevages terrestres de connaître l'effectif présent ou le poids moyen et de suivre le comportement alimentaire.

Des variations brusques et inexpliquées d'appétit compliquent encore souvent le problème. Par suite de ces difficultés, beaucoup d'éleveurs nourrissent en excès, ne pouvant se rendre compte de leur erreur qu'au moment de la capture des poissons.

Pour limiter ce type de gaspillage, les fabricants disposent de plusieurs armes: ils peuvent faire en sorte que leurs aliments soient mieux acceptés, plus appétibles. Pour cela un choix judicieux des matières premières s'impose, sachant que le caractère attractant des matières premières varie selon les espèces.

Le procédé technologie que fabrication joue aussi un rôle majeur: quand les granulés sont trop durs, ils sont mal acceptés par certaines espèces, quand ils sont trop friables, une part non négligeable peut être répandue sur l'eau sans être ingérée ou être rejetée au travers des ouïes.

Des granulés flottants, dont il est facile de vérifier la consommation, ont également été mis au point dans le but de faciliter le contrôle de l'ingestion.

Ces précautions demeurent cependant peu efficaces si on ne distribue pas de justes rations, ce qui suppose connaissance à la fois des besoins des poissons et des caractéristiques des régimes.